Histoire
de la Collection

Maison Rouge – Musée des vallées cévenoles

Musée des vallées cévenoles, Musée de France depuis 1999, présente de très riches collections ethnographiques, historiques, d’arts et traditions populaires sur la société rurale et traditionnelle des Cévennes, du XVIIe siècle au XXe siècle. En tant que musée de société, l’un de ses objectifs premiers est de valoriser le patrimoine matériel et immatériel du territoire et de la population des Cévennes. Il s’intéresse à la parole, à l’expression, aux savoir-faire des individus et des groupes. Daniel Travier, Président de l’Association des amis de Maison Rouge, est un collecteur passionné par l’histoire des Cévennes. Pendant plus de 50 ans, il a collecté des objets variés, écouté, rassemblé la vie en Cévennes. Fondateur du musée, auteur du premier Projet scientifique et culturel, il a présidé l’Association des amis de la vallée Borgne, qui a fait don de la collection à Alès Agglomération en 2017.

Son investissement pendant des décennies est à l’origine du projet. Grâce à lui, l’une des plus riches collections régionales constitutives d’un musée de société et l’une des plus documentées est partagée avec le plus grand nombre.

Le premier embryon de collection a été présenté au public, d’abord dans le cadre d’une exposition temporaire en 1964, puis en 1969, avec la constitution d’une association loi 1901, dans celui d’une exposition permanente occupant des locaux privés. En 1979, la ville de Saint-Jean-du-Gard fait l’acquisition d’un ancien relais d’affenage du XVIIe siècle et le restaure. Une grande partie est affectée aux collections et inaugurée en 1982. À cette occasion, le musée organise un colloque consacré aux « musées d’identité » ou « musées de société », qui constitua une première en France.

Depuis, collections et publics se sont accrus. Ce dernier est passé de 6800 à 22000 visiteurs annuels dans les années 1990, avec un tassement avant sa fermeture qui a fait osciller la fréquentation entre 15000 et 18000 visiteurs dans les années 2000. Le musée est alors limité par manque de place, submergé d’objets collectés qui nécessitent des espaces de réserves importants.

Bien que doté de qualités architecturales intéressantes, le site présentait des faiblesses en termes de conservation et de présentation : réserves insuffisantes, manque d’espace boutique, d’espaces vidéo et interactif, d’espaces consacrés aux expositions temporaires, aux conférences, aux animations pédagogiques, manque d’atelier de préparation d’expositions… L’opportunité d’investir l’ancienne filature de soie de Maison Rouge est devenue évidente. Doté d’une architecture remarquable, ensemble inscrit à l’Inventaire des Monuments Historiques, chargé d’histoire et de mémoire, ce lieu perçu comme un symbole, convenait à la réalisation d’un projet muséographique ambitieux voulu par Alès Agglomération pour le territoire.